L’élément déclencheur de cette discussion est la décision de l’État maltais d’interdire la venue aux touristes non-vaccinés, indiquant ainsi que les tests PCR négatifs n’étaient plus suffisants. Paul Véronique rappelle dans son article les préoccupations du pays insulaire : malgré un taux de vaccination de la population dépassant 70%, des cas de covid sont réapparus au mois de juillet.
Interrogé sur les conséquences politiques d’une telle décision, notre président a fait part de son inquiétude quant au précédent que cela pourrait créer. En effet, le contraste entre la politique frontalière maltaise avec celle des autres États membres ravive le spectre du manque de cohésion du début de la crise sanitaire.
Toutefois, Yves Bertoncini a approfondi son analyse en nuançant : « Dans un contexte où les pressions s’accroissent dans différents pays d’Europe pour rendre la vaccination obligatoire, il est tout à fait possible que d’autres pays qui s’estiment menacés par le virus – et notamment le variant Delta – prennent la même décision que Malte. Politiquement ce serait un signal fâcheux pour l’Europe, mais la santé reste une prérogative des Etats ».
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